Parc naturel régional

Nom picard : Demoéselle / El madame / El mademoiselle / Ech monsieu

Les fortes chaleurs et le beau temps animent la faune des mares. Il est temps de regarder les libellules et les demoiselles voler au-dessus des points d’eau. Pour être certain d’éviter de se tromper, il suffit de les observer lorsqu’elles sont au repos. Les demoiselles se posent les ailes repliées dans le dos tandis que les libellules étendent leurs ailes à plat.

 

Parmi les espèces le plus courantes, chez les demoiselles, on peut citer l’Agrion élégant. Une petite espèce d’une trentaine de millimètres de long. Le corps des individus est majoritairement noir avec quelques taches bleues ou vertes sur le thorax. Chez le mâle, l’abdomen est presque entièrement noir à l’exception de l’extrémité qui est bleue, formant une « tache caudale ».

 

Comme toutes les espèces de la famille des Odonates (Libellules), l’Agrion élégant pond ses œufs à proximité d’un point d’eau car sa larve est aquatique. Les larves sont des prédateurs redoutables dans les mares. Elles chassent à l’affût, cachées entre les racines des végétations aquatiques ou dans la vase. L’agrion élégant est une espèce dite « pionnière ». Elle fait partie des premières à s’installer sur des milieux récemment formés ou perturbés. De plus, l’espèce tend à former des groupes denses au-dessus des points d’eau.

 

Dans la région l’Agrion élégant peut être confondu avec l’Agrion nain (Ishnura pumilio). La différence entre les deux espèces réside notamment dans l’emplacement tache caudale des individus adultes, et la couleur des individus immatures. Les jeunes agrions nains sont orange vif avec très peu de noir. En comparaison, chez les immatures d’agrion élégant, les mâles ont le thorax vert et la tache caudale est bleu ciel. Les femelles, elles, présentent trois types de coloration possibles : violet, rose ou orange.

 

L’identification des espèces de demoiselle est une tâche ardue. Le plus souvent, les déterminations sont faites sur la base de photographies suffisamment nettes. La capture des individus n’est pas conseillée, les libellules et demoiselles sont des insectes fragiles.

 

Observez-les de loin, c’est un beau spectacle lorsqu’elles volent au-dessus de l’eau des étangs et des mares !

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Crédit photo : @i.temericht

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Dans le cadre des ABC du PNR, il est de notre de devoir de mettre en avant les différents programmes de sciences participatives en lien avec la biodiversité. L’été approche, même si la météo ne nous le fait pas ressentir. Avec le retour des beaux jours, nombre d’espèces se mettent en activité.

 

L’identification et la collecte de données naturalistes ne sont pas réservées aux professionnels, vous pouvez aussi participer. Le programme présentés ci-dessous est l’occasion parfaite !

 

Dans le cadre de la préservation des zones humides, l’amélioration des connaissances sur les libellules peut agir comme un véritable levier. En effet, les larves de libellules passent leur vie dans l’eau avant de sortir pour se métamorphoser et se reproduire en dehors des mares et étangs. Pour étudier la répartition des espèces et l’état des population, le Muséum National d’Histoire Naturelle met en avant un protocole de sciences participative accessible à tous les niveaux : le « Suivi Temporel des Libellules (STELI) ».

 

Ce programme a lieu entre mars et octobre et une connaissance poussée des libellules n’est pas exigées car trois niveaux de détermination sont possibles : deux niveaux de regroupements d’espèces et un niveau d’identification à l’espèce précise.

Vous pourrez retrouver l’ensemble de la documentation nécessaire ainsi que l’outil de saisie de donnée sur les sites suivants https://steli.mnhn.fr/ & https://libellules.pnaopie.fr/steli/.

 

Pour plus d’informations, retrouvez l’ensemble des programmes de sciences participatives sur : https://www.vigienature.fr.

 

Nous comptons sur vous et sur votre participation pour enrichir les données naturalistes de vos communes !

Crédit photo : @i.temericht

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