L’objectif est de sensibiliser les habitants à la richesse de leur paysage et de leur patrimoine pour que chacun ait les clés pour les préserver.
La notion de Paysage
Le paysage est « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations » (Définition de la Convention Européenne du Paysage tenue à Florence). Autrement dit les paysages expriment la relation de la population aux territoires, qu’il s’agisse de territoires patrimoniaux, ordinaires, urbains, ruraux…
Constitué de la rencontre entre l’Homme et les éléments naturels, le paysage est aussi associé à un ensemble de pratiques et d’usages, de valeurs et de représentations sociales. Dans le cadre de l’aménagement du territoire ou de la conservation du patrimoine, il est nécessaire de connaître ces pratiques et usages, d’en comprendre les structures et d’en saisir les évolutions et valeurs associées. C’est pourquoi des outils de connaissances sont définis, dont l’Atlas. Centré autour de trois grandes actions : identification, caractérisation, qualification des paysages, l’atlas participe à la sensibilisation des publics et des acteurs de l’aménagement.
Qu’est-ce que les Atlas paysagers et patrimonial ?
Après avoir étudié l’évolution des paysages depuis le XVIIIe siècle, l’atlas s’attache à analyser l’histoire urbaine de la commune pour ensuite se focaliser sur le patrimoine bâti dans toutes ses composantes : patrimoine remarquable, institutionnel, religieux, agricole et vernaculaire, sans oublier les couleurs et matériaux traditionnellement utilisés. Fort de ce travail et au regard des enjeux communaux, des propositions d’actions sont intégrées en fin de document, pour aider à la réflexion et à la prise de décision de la commune. Dans chaque commune, un élément remarquable est particulièrement étudié et fait l’objet d’un Fiche patrimoniale (cf focus « Fiche Patrimoniale »).
Cartographie des Atlas paysager et patrimonial du Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime
« Le paysage n’est pas la somme des éléments qui le composent »
Le philosophe Alain Roger rappelle à celles et ceux qui souhaitent lire, étudier, décrypter le paysage, qu'un découpage de ce dernier en unités distinctes (forêt, plateau agricole...), comme choisi dans ce document, a seulement pour but d’expliciter ce paysage, mais en aucun cas ces unités fonctionnent individuellement et indépendamment les unes des autres.
Autrement dit, les unités paysagères s’apparentent à des micro-paysages s’emboîtant dans un paysage plus large, à l’image des poupées gigognes. Elles ne sont donc pas indépendantes l’une de l’autre.