Parc naturel régional

Nom picard : Ech Paviole, Ech passiole, L'pouvillon

Actif de jour, le Machaon est un beau papillon aux couleurs très contrastées alternant entre le jaune pâle et le noir. C’est un habitant récurrent des milieux où poussent nombre de fleurs, on le retrouve donc souvent dans les prairies. Le Machaon mesure près de 10 cm d’envergure, difficile de le manquer lorsqu’il passe à proximité. De plus, son vol est très caractéristique. Contrairement à la majorité des papillons de jour, le Machaon se déplace en effectuant de longs vols planés.

 

Sa chenille est aussi remarquable. Elle se nourrit notamment d’apiacées (anciennement ombellifères) comme la carotte, l’aneth, le fenouil ou le persil. D’une couleur plus ou moins vert vif pour près de 4 cm de long, la chenille se reconnaît relativement facilement. Le Machaon peut développer 2 à 3 générations sur une même année entre avril et septembre. Mais l’espèce hiverne sous sa forme de chrysalide.

 

Le Machaon peut facilement être confondu avec deux espèces qui lui ressemblent beaucoup : le Flambé (Iphiclides podalirius). La différence repose notamment sur les motifs présents sur les ailes.

 

  • Le Machaon a les ailes jaunes avec des veines noires et une ligne sombre sur le bord de l’aile. Les filets (plus communément appelées « queues ») sur les ailes postérieures sont assez courts.
  • Le Flambé, lui, présente des ailes blanc-jaunâtre sur le dessus mais crème sur le dessous avec de grandes zébrures noires. Il a des filets plus longs que ceux du Machaon.

 

Le Machaon peut aussi être appelé Grand Porte-queue, Grand Carottier ou Queue d’hirondelle à cause des habitudes de l’espèce ou de ses attributs physiques. Cependant, l’origine de son nom scientifique serait tirée de la Grèce Antique. Papilio Machaon vient d’un héros de la guerre de Troie qui était chirurgien du camp grec et que l’on identifie comme un fils du dieu grec Asclépios. Le Flambé, Iphiclides podalirius, prendrait son nom d’un second fils du dieu : Podalire. Dans origines gravées dans le marbre !

 

Pour favoriser la présence de cette espèce, compte tenu de son mode de vie, le plus simple est de maintenir des prairies fleuries qui offrent suffisamment de nourriture aux individus adultes. Cependant, comme pour beaucoup d’espèces de papillons, la présence d’une plante hôte est indispensable. Laissez quelques apiacées sauvages pousser au milieu des fleurs, le Machaon pourrait visiter votre jardin !

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Dans le cadre des ABC du PNR, il est de notre de devoir de mettre en avant les différents programmes de sciences participatives en lien avec la biodiversité. L’été approche, même si la météo ne nous le fait pas ressentir. Avec le retour des beaux jours, nombre d’espèces se mettent en activité.

 

L’identification et la collecte de données naturalistes ne sont pas réservées aux professionnels, vous pouvez aussi participer. Le programme présentés ci-dessous est l’occasion parfaite !

 

Les papillons représentent un taxon très sensible à l’altération des habitats. De plus, bon nombre d’espèces dépendent de plantes spécifiques, et disparaissent si leur plante hôte est en déclin. Dans le domaine de l’étude des habitats, les papillons sont un indicateur important à l’échelle d’un paysage entier. Pour les étudier, le Muséum National d’Histoire Naturelle met en avant un programme simple que vous pouvez réaliser près de chez vous : c’est l’Opération Papillons.

 

Pour réaliser ce suivi, tout ce qu’il vous faut, c’est un milieu naturel à visiter de manière régulière (jardin privé, parc public, balcon) et les fiches d’identifications fournies sur le site. Ensuite, il vous suffit de noter vos observations sur la fiche de comptage et saisir vos données en ne comptant que l’effectif maximal observé pour les espèces chaque semaine. Toute la documentation nécessaire au suivi est disponible sur : https://www.sciences-participatives-au-jardin.org/edito/papillons

 

Pour plus d’informations, retrouvez l’ensemble des programmes de sciences participatives sur : https://www.vigienature.fr.

 

Nous comptons sur vous et sur votre participation pour enrichir les données naturalistes de vos communes !

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