Les petits savoirs du Parc#6
LES PÉRIODES DU GOTHIQUE
PRIMITIVE
CLASSIQUE
RAYONNANTE
FLAMBOYANTE
Le gothique classique
Entre 1190 et 1230, il est marqué par l’apparition des arcs boutants (voir les petits savoirs du Parc#4) venant conforter l’édifice à l’extérieur. Le poids de l’édifice est mieux supporté, les murs sont plus stables. L’architecture gothique s’uniformise alors : arc brisé systématiquement employé, voûte à croisée d’ogives, et arcs boutants.
Les bâtisseurs d’églises et de cathédrales tendent vers toujours plus de verticalité et de hauteur car construire haut, c’est essayer d’atteindre les cieux et se rapprocher de Dieu (la hauteur sous la nef commence à dépasser les 40 mètres).
L’élévation se fait maintenant sur trois niveaux : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes. Les tribunes, dont le rôle étaient de conforter l’édifice, sont supprimées (ce sont les arcs boutants qui remplissent désormais cette fonction). L’espace récupéré permet de rendre les fenêtres hautes encore plus hautes !
Les voûtes deviennent quadripartites (une voûte repose sur quatre piliers) ; l’alternance pile forte / pile faible disparait, permettant ainsi une régularité à la fois dans la construction mais également visuelle quand on regarde l’édifice dans son ensemble. Les éléments de construction s’affinent : les murs deviennent moins épais et s’évident pour créer les fenêtres, les piliers sont plus fins et leur chapiteau moins marqué pour ne pas rompre l’élan. Tous ces éléments n’ont plus la fonction de support de l’édifice comme c’était le cas auparavant ; ils deviennent des éléments de décor et participent à l’élan de verticalité. Les ouvertures se font plus grandes et plus nombreuses : on veut faire entrer la lumières dans les monuments !
Le gothique classique est une période importante, elle pose les bases de l’architecture gothique qui seront reprises pendant les siècles suivants. C’est également à cette période que les bâtisseurs commencent à mettre en avant les notions d’élévation, de verticalité, de régularité, d’équilibre. Désormais quand on conçoit un monument on pense à sa pérennité, sa solidité mais aussi à son esthétisme : on doit construire bien et beau !
Quelques exemples d’édifices appartenant au gothique classique : les cathédrales Notre-Dame d’Amiens (façades et nef), Notre-Dame de Reims, Notre-Dame de Chartres.
Dans le Parc nous pouvons observer le style classique à l’église Saint-Samson de Moyenneville.