Les mares de la forêt de Crécy sont des milieux importants pour de nombreuses espèces animales et végétales qui en dépendent pour vivre et se reproduire. Réparties dans la forêt, les mares ponctuent les randonnées des promeneurs.
Elles évoluent naturellement et se comblent petit à petit par dépôt de matière organique au fil des ans. Il est donc nécessaire de les « rajeunir » de temps en temps (tous les 15 ans en moyenne) pour éviter qu’elles ne disparaissent.
Baie de Somme 3 Vallées a mis en œuvre des travaux de restauration en 2017 et 2018 pour préserver plusieurs mares de la forêt.
Des suivis de la biodiversité des mares, réalisés avec différents partenaires, ont été réalisés avant et après les travaux pour définir et évaluer les actions effectuées.
En 2017, BS3V a réalisé un diagnostic des mares de la forêt domaniale de Crécy. Ce diagnostic a permis de mettre en évidence la présence d’espèces patrimoniales dans les mares forestières : des amphibiens tels que la Salamandre tachetée et des plantes aquatiques comme la Renoncule à feuilles de lierre. Cependant, la grande majorité de ces mares étaient très envasées et donc en voie de comblement naturel. La plupart s’asséchaient après quelques mois, empêchant les espèces associées d’y terminer leur cycle de reproduction. Afin de préserver ces mares et les espèces qui en dépendent (Amphibiens, Libellules, plantes aquatiques, etc.) un programme de restauration des mares a alors été élaboré en partenariat avec l’ONF.
Plusieurs chantiers de restauration manuel (débroussaillages des berges et retrait de vase) ont été réalisés par un groupe de jeunes internationaux avec l’association Concordia et par des élèves du lycée agricole d’Abbeville (EPLEFPA). Puis à l’automne 2018, une pelle mécanique est intervenue sur 5 mares pour retirer une grande partie de leur vase.
Suite à ces chantiers, des suivis des travaux (niveaux d’eau, populations d’amphibiens et suivis botaniques) ont été réalisés afin d’évaluer leurs effets.
Près d’un an après les travaux de restauration mécanique, toutes les mares en ayant bénéficié sont restées en eau en permanence avec des observations de succès de reproduction et de fin de développement larvaire pour plusieurs espèces d’amphibiens. Par ailleurs, après restauration, la Renoncule à feuille de lierre a colonisé l’ensemble de la mare où elle se trouvait et sa population apparaît donc stable. Les travaux semblent donc n’avoir eu que des impacts positifs sur les mares et leur richesse écologique.
